Historique

Logos de l'école

« ISL » est depuis toujours le sigle quotidiennement utilisé pour désigner l'Institut Saint-Laurent.

Dans les deux derniers logos de l'institut, le « i » de « isl » imitait la forme du perron de Liège.

Depuis 2007, l'école a adopté un emblème plus moderne, conçu par le studio graphique Bang d'Aywaille.
Le nouveau graphisme n'utilise plus le sigle traditionnel, mais il rappelle la tradition par la silhouette du célèbre monument.

 

Le perron se dresse au centre de la place du Marché, près de l'Hôtel de Ville :
Le monument actuel se présente tel que l'artiste liégeois Jean Del Cour l'a réaménagé en 1697, au sommet d'une fontaine de sa conception.

Le perron en lui-même est une colonne de pierre dressée sur un piédestal de trois marches rectangulaires. Les angles reposent sur des lions couchés. La colonne est surmontée des « Trois
Grâces ». Une croix posée sur une pomme de pin domine l'ensemble.

Les origines du perron ne sont pas clairement définies.

Au Moyen à‚ge, il symbolisait les libertés et privilèges dont bénéficiait la principauté de Liège.

En 1468, Charles le Téméraire met à  sac la cité de Liège et lui confisque toutes ses libertés.

Le perron, symbole de ces libertés, est démonté de son socle et exposé à  Bruges, pour témoigner vis-à -vis des foules étrangères qui y affluent, de l'anéantissement du « Pays de Liège », coupable de s'être insurgé contre l'autorité du duc de Bourgogne. 

C'est seulement en 1478, après la mort du Téméraire, que le peuple liégeois récupèrera son monument et les droits qui y sont associés.

Cette reproduction du perron, haute d'une trentaine de centimètres, a été réalisée au milieu des années 1960 par des étudiants de mécanique machines-outils.

Un exemplaire a été offert, le 20 avril 1966, au roi Gustave VI de Suède, en visite officielle à  Liège.

(...) Après un court repos pris dans les salons du palais provincial, le cortège se remet en route. Il s'arrête encore place du Marché, au coin de la rue Neuvice, o๠l'association des commerçants remet au roi de Suède, en guise de souvenir, une réduction du perron en bronze, présentée dans un coffret de chêne sculpté, oeuvre des élèves de l'Institut Technique Saint-Laurent ».

(Extrait de presse cité dans la revue de l'Association des Anciens de l'ISL, septembre 1966).

La vie de Saint Laurent

Laurent naît vers 210-220 à  Huesca, en terre d'Aragon, dans le nord de l'Espagne. Envoyé tout jeune à  Saragosse pour y poursuivre des études liturgiques, il fait connaissance avec un philosophe d'origine athénienne qui y a charge d'enseignant, le futur pape Sixte II.

Une amitié profonde s'installe entre le maître et l'élève. Tous deux partent pour Rome, centre de la chrétienté, pour y réaliser leur idéal d'évangélisation.

C'est en 257que Sixte II accède au trône de Pierre. Il veut immédiatement son ami à  ses côtés et le nomme premier des sept diacres attachés à  l'Église romaine.
Laurent, en cette qualité, est responsable du trésor ecclésiastique.

Volets d'un triptyque anonyme du début du XVIème siècle (Louvre): le pape Sixte II (à  gauche) et saint Laurent (à  droite).

Sixte II remettant les trésors de l'Eglise au diacre Laurent (Fresque du XVème siècle, musées du Vatican).

Le plus grand combat de Laurent, c'est d'abord de distribuer aux pauvres toutes les richesses dont il est dépositaire (il vend même à  cet effet tous les vases et ornements sacrés, sauf les livres sacrés et le saint calice, qu'il fait mettre à  l'abri); c'est ensuite d'endurer la fureur du préfet de Rome, qui croyait s'accaparer tous ces biens.

Laurent est alors dépouillé de ses habits, fouetté, puis attaché sur un gril, dont les charbons à  demi-allumés ne consument sa chair que peu à  peu. Au milieu de ces horribles tourments, il prie jusqu'à  son dernier soupir, sans faire entendre la moindre plainte. Avant de rendre l'âme à  Dieu, il s'adresse au bourreau pour lui dire: «Je suis assez rôti de côté, retourne-moi sur l'autre».

Voici deux représentations du martyre de saint Laurent sur le gril, la première étant une enluminure du XVème siècle, la seconde étant l'oeuvre de Rubens (école flamande, XVIIème siècle):


Saint Laurent est fêté le 10 août, jour de son martyre en 258. Il est devenu le patron des pauvres (il a vendu les trésors de l'Eglise à  leur profit), des libraires et bibliothécaires (il a sauvé les saintes écritures), des rôtisseurs et charbonniers (on le prie pour guérir les brûlures et se protéger des incendies).

Il existe, à  travers toute l'Europe, y compris à  Constantinople (Istanbul), toute une série d'église dédiée à  saint Laurent; beaucoup présentent des reliques du martyr (ossements, fragments de peau brûlée, cendres, restes de charbons, morceaux de fer provenant du gril...).

Chaque année, la relique (?) de la tête de saint Laurent est exposée dans l'église Sainte-Anne au Vatican.

Tous mes remerciements, pour la réalisation de cette page,
à  Monsieur Guy FRANK (http://www.knarf.info).

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